samedi 11 décembre 2010


MELTING TOT

In der Mitte links die Juden/Oben rechts die Araber/Die Chinesen in der Mitte/Die Schwarzen aussen vor/In der Mitte rechts die Reichen/Die Armen ständig dazwischen/Die Türken und Griechen am Rand rechts/Die Indianer unter der Erde/Die Klassengesellschaft als Stadtplan/Die Zukunft Europas/Hier kannst du sie begutachten/Und vergiss bitte nicht Trinkgeld zu geben/Wir leben alle von Trinkgeld

dimanche 28 novembre 2010

lundi 22 novembre 2010

princess nation / drames de princesses


Mais pourquoi aimerions-nous la sexualité ? Seulement parce que nous sommes sorties d'un sexe ? (Elfriede Jelinek, dans LE MUR)

vendredi 19 novembre 2010

mercredi 10 novembre 2010

(...) Nous avions l'air de ne jamais pouvoir être victimes de l’éphémère, on aurait dit qu’il n’y avait pas même un gramme de chair. / Nous étions en quelque sorte : / sans chair, / saines, / oui, / et néanmoins notre chair fut frappée par les coups les plus durs. / Si cela avait été de la chair. / Ainsi le destin frappa sur une toile de sauvetage bien tendue et nous projetait à chaque fois à nouveau vers le haut, / quoi qu’il arrive. / Oui, / le destin nous a remarquées / et puis a fait de nous les prix d’un concours, / jusqu’à la mort / de nos meilleurs côtés. / Depuis, il ne fait que copier sur nous le destin, / jusqu’à la troisième / et quatrième génération. / Il ne sait plus quoi inventer, le destin. / Un roman plein de digression comme pris sur le vif, / non, / nous étions déjà nous mêmes la vie. / C’est en nous qu’on avait pris. / Et pas qu’un peu. / Personne ne s’est gêné. / Personne ne garde sa silhouette, / seules nous la gardons éternellement. / Nous faisons valoir nos talents, / tous ces kilos mais il y en a si peu. / Nous n’avons pas de corps. (...)

La jeune fille et la mort / drames de princesses d'ELFRIEDE JELINEK

jeudi 4 novembre 2010

LA RAGE de Pasolini


Mais tu étais toujours une enfant, sotte comme
l'antiquité, cruelle comme le futur (...)
Ta beauté qui a survécu au monde antique,
réclamée par le monde futur, possédée
par le monde présent, devint un mal mortel.

lundi 25 octobre 2010

mardi 19 octobre 2010


                      ...un coup d'œil
d'où tout le procédé déplie
cet univers logiquement
et symétriquement
le défait à rebours
jusqu'à ce que vous reveniez
au Néant dans lequel
à l'origine par hasard
vibre une
note...

samedi 16 octobre 2010

oui, milieu indéfini
où se déroulent
irréversiblement les existences
dans leur changement,
les évènements
et les phénomènes
dans leur succession.
encore et encore.
Milieu indéfini 
où paraissent se dérouler 
irréversiblement les existences 
dans leur changement, 
les évènements 
et les phénomènes 
dans leur succession.

mardi 12 octobre 2010

Ecoute

########


SOUTERRAINBLUES
12 - 24.oct.10 / GRÜ
29 - 31.oct.10 / HUG

lundi 11 octobre 2010

faire l'écrivain

– Ah vous êtes modeste, et qu’est-ce que vous faites d’autre ?
– Je fais l’écrivain.
– Qu’est-ce que c’est que ça ?
– J’écris. J’écris des poésies.
– Et qu’est-ce que c’est que ça ?
– je vais vous expliquer : vous savez bien dans les chansons quand il y a “amour”, plus loin on trouve “jour” et après “Rosalie” et à l’autre ligne “mélancolie”, eh bien ! c’est ça la poésie.

Luc Dietrich, Le Bonheur des tristes

dimanche 10 octobre 2010

to m. and g. and c. r. t. t. d. a. m. j and you

B ce que je veux, je le veux avec toi.
M sauf que. ce n'est pas. moi.
A il n'y a pas de secrets.
M il n'y a que des aveugles.
A tu es tombée amoureuse de quelqu'un qui n'existe pas
C non.
M si.
B non.
A si.
C non.
B non.
M si.
C je le savais,
B je le savais,
C pourquoi est ce que je n'arrive pas à apprendre ?
A je n'accepterai pas de vivre dans les ténèbres.
B ne regarde pas le soleil, ne regarde pas le soleil.
C je t'aime.
M trop tard
A c'est fini.
A nous ne savons pas que nous sommes nés.


credits : christian lutz


samedi 9 octobre 2010

Ce qu’on attend de l’auteur :

L'idée de la création ex-nihilo
de l'idée ORIGINALE
l'idée de l'IDEE

alors on dresse les mots PAGE BLANCHE
Ecoutez bien : PAGE - BLANCHE

Il faut de l'imagination, hein, qu'il en faut, de l'imagination
et on ne marchera pas
on ne prendra pas l'autofiction le documentaire ou je ne sais quel astuce pour - hein, parce que bon

Un auteur quand même
l'auteur qui a quelque chose à dire
connaît l'inspiration





L'idée de l'intention
du besoin de raconter
de savoir déjà ce qu'on veut raconter
avant d'écrire

l'idée du plan
un événement sur la ligne, suivi d'un événement suivi d'un événement
tu la tiens, ta logique

l'idée, encore, l'idée du message
qui doit absolument et urgemment être entendu par tes frères et soeurs
qui doit de toi à eux passer en empruntant la voie la plus directe

Un auteur quand même
l'auteur qui a quelque chose à dire
nourrit une intention




L'idée d'une expérience douloureuse
traumatisante
presque impossible à narrer
dont il faut pourtant témoigner

l'idée d'une expérience extraordinaire
une expérience sortant vraiment du pré
des expériences communes

Un auteur quand même
l'auteur qui a quelque chose à dire
a vécu quelque chose



L'idée du sens
car les mots - matière d'accord,
la recherche formelle d'accord,
mais le sens, alors ?
le contenu, bordel ?

dire, c'est agir
vous ne voyez donc pas tout ce vide qu'on veut nous faire prendre pour du plein ?

Un auteur quand même
l'auteur qui a quelque chose à dire
non seulement prend position
mais surtout s'exprime explicitement



l'idée de la douleur
car un auteur quand même
l'auteur qui a quelque chose d'intéressant
à dire
souffre énormément



l'idée de la misère
car l'auteur qui a quelque chose d'intéressant
à dire
fait face soit à la misère
soit à un job alimentaire à la con
pour ensuite avoir quelque chose à raconter
dans le hobby de l'écriture



l'idée de la production
car on ne va quand même pas les subventionner
à rien foutre
ces auteurs
si c'est pour faire de la recherche-texture
si c'est pour produire de l'inutile
autant dire ne rien produire

Un auteur quand même
l'auteur qui est subventionné
pour avoir quelque chose à dire
produit de l'intelligence
employable

mercredi 22 septembre 2010

temps partiels

Je suis vivant à 50%, dit-il.
Je suis libre à 60%, dit-il.
Je suis mort à 80%, le reste du temps, je le consacre aux loisirs, dit-il.
Je suis amoureux à 60%, dit-il. Le reste du temps je suis marié.
Je suis révolté à 40%, dit-il.
Je suis solidaire à 30%, dit-il. Pour l’instant. Si ça marche, j’aimerais devenir indépendant.
Je serai bientôt solidaire à mon compte, dit-il. Pour l’instant, je garde un 70% d’égoïsme alimentaire.
Je suis à 100% amoureux de ma femme dit-il.
Lorsque j’aurai testé ma nouvelle femme, je m’installerai avec elle à 70%, dit-il. Je passerai à quatre-vingts si je vois que ça tourne.
Je ne regrette jamais rien à 100%, dit-il.
Je suis un amoureux à la retraite, dit-il.
Je suis un révolté en stage, dit-il.
Je suis un intégriste en formation continue, dit-il.
Je suis vivant en amateur, dit-il.
Je consacre un 20% au foyer, dit-il.
Elle a gardé un 20%, dit-il.
Je fais un cinquante à côté, dit-il.
Je suis content à 50%, à côté de ça je fais un stage pour m’insérer.
Mon rêve aurait été de devenir un passionné professionnel, dit-il. Pour payer mon loyer, je fais le mou à 70% et le reste du temps, je me passionne.

jeudi 16 septembre 2010

pour la ZONE d'ECRITURE / the miracle is love


Tout commence en 1967, lorsqu’elle débarque à Brooklyn, âgée de 20 ans et sans un dollar en poche. Elle commence par faire la connaissance de Robert Mapplethorpe, tombe amoureuse de lui et ratisse en sa compagnie les milieux culturels de New York. Ils s’installent au Chelsea Hotel, comme beaucoup d’autres artistes de la beat generation : Janis Joplin, Allen Ginsberg, Sam Shepard ou Tom Verlaine.

Dans les années soixante-dix, Patti Smith est l’une des rockeuses au style le plus prégnant, et Robert Mapplethorpe devient un photographe de renommée internationale. Au-delà même de leur séparation dans le privé, ils resteront étroitement attachés l’un à l’autre, jusqu’à la mort de Robert en 1989. « Just Kids » est une émouvante histoire d’amour, la peinture d’une époque exaltante - le texte sera publié en octobre en version française !

www.pattismith.net


L'esprit du terrorisme


Des événement mondiaux, nous en avions eu, de la mort de Diana au Mondial de football – ou des événements violents et réels, de guerres en génocides. Mais d'événement symbolique d'envergure mondiale, c'est-à-dire non seulement de diffusion mondiale, mais qui mette en échec la mondialisation elle-même, aucun. Tout au long de cette stagnation des années 1990, c'était la "grève des événements" (selon le mot de l'écrivain argentin Macedonio Fernandez). Eh bien, la grève est terminée. Les événements ont cessé de faire grève. Nous avons même affaire, avec les attentats de New York et du World Trade Center, à l'événement absolu, la "mère" des événements, à l'événement pur qui concentre en lui tous les événements qui n'ont jamais eu lieu.
Tout le jeu de l'histoire et de la puissance en est bouleversé, mais aussi les conditions de l'analyse. Il faut prendre son temps. Car tant que les événements stagnaient, il fallait anticiper et aller plus vite qu'eux. Lorsqu'ils accélèrent à ce point, il faut aller plus lentement. Sans pourtant se laisser ensevelir sous le fatras de discours et le nuage de la guerre, et tout en gardant intacte la fulgurance inoubliable des images.(...)
Jean Baudrillard, 2001

mercredi 15 septembre 2010

HAMLETLOUNGE

Die Fruchtblase war mein Zuhause Atlantis weit weg Jetzt lebe ich in einer Krebszelle aus Holz Keimfreier Schaukasten Zelle ohne Fick ohne Fernheizung Der Autor Beiwerk zur Inszenierung Ich logiere auf Staatskosten hier Ich habe einen Vertrag unterzeichnet Ich habe die Kohle eingesackt Jetzt stehe ich unter Schreibzwang Das Lieferdatum eingekreist auf dem Kalender Was bin ich diesem Theater schuldig? Von draussen der Verkehrslärm Eine Ambulanz heult wichtigtuerisch Blaulicht Warten auf den nächsten Verkehrstoten Das Drama findet draussen statt Meine Tragödie schreibt ein anderer Der blaue Himmel Ekelhaft Der Blick auf das Haus gegenüber Keine Menschenseele Gardinen aus Beton MADE IN SWITZERLAND

lundi 13 septembre 2010

Jette une oreille

ANGEKOMMEN. MEINE BEZAUBERNDEN NACHBARINNEN KENNENGELERNT. JE ME RéJOUIS DE NOTRE VOYAGE.

Wiedererscheinung

Mit word
Wenn word plötzlich abstürzt

Mach es wieder auf
Öffne word wieder
Und was siehst du da ?

Statt eine wiederhergestellte Datei
erscheint im Fenster eine Lazarus - genannte Datei

dimanche 12 septembre 2010


Notre vie est un voyage, 
Dans l'hiver et dans la Nuit, 
Nous cherchons notre passage
Dans les ciel où rien ne luit.

Chanson des Gardes Suisses
1793.

jeudi 9 septembre 2010

recyclage

L’écrivain qui ne voudrait rien perdre de la pâte reçue.
Entre ses mains rien ne se perdrait, pas une molécule.
L’écrivain qui à sa pâte incorporerait toutes les saletés du plan de cuisine.
L’écrivain qui n’aurait plus qu’un mot : Recyclage.
Le reste du reste du reste.
À diviser toujours l’impossible reste à résoudre.

Le premier emporte-pièce en forme de pièce de théâtre.
Le deuxième emporte-pièce en forme de roman.
Le troisième emporte-pièce, panoplie de petite prose.
Il découpe il découpe, mais c’est plus fort que lui : il ne veut pas se débarrasser des déchets. Lorsque du reste de pâte plus un roman, plus une pièce de théâtre ne peut être emportée entière, il ramasse tout, met en boule et recommence.
Jusqu'à ce que le reste, sous le rouleau à pâte, soit devenu trop petit pour le plus petit des emporte-pièce.
Alors il ramasse amoureusement la pâte intersticiaire.

Il la prend entre ses doigts et la nomme : « monologue du déchet intime »

ZE / "after howl" de Sofie Kokaj



AFTER HOWL

Après que les mots furent prononcés
Moloch fut changé en amour et amour en Moloch.

mercredi 8 septembre 2010

"After Howl" de Sofie Kokaj

avant la lecture de "After Howl" par Maya cet après-midi

et plus tard la photo d'après la lecture ...


LOST IN MYSELF : CONCEPT 1

mardi 7 septembre 2010

Soi-disant
Es gibt eine Schönheit in der Freude
Eine Schönheit im Glück
Soi-disant
Und vielleicht, vielleicht, ist jeder und jede
Schön im Glück und in der Freude
Unwiderstehlich schön
Abfärbend schön
Aber, die tieferen Seelen,
Von denen es kaum noch welche gibt
En tout cas
Weniger und weniger
Sind selbst im Unglück schön
Unwiderstehlich schön
Abfärbend schön
SO AUCH DU
Man muss fallen
Sich im Staub und im Dreck
Rollen
Denn nur so
Besteht die Möglichkeit
Die zugegeben
Winzig kleine Möglichkeit
Daß neben dem Schmutz
Und dem Staub
Vielleicht auch ein
Edelstein
An einem haften bleibt
Ich fühle mich
In Deiner Gegenwart
Ungeschickt
CLUMSY
Ich möchte
Feiner und und feiner werden
Vielleicht
Ein dünner schwarzer Strich
Auf weissem Papier
Möchte mich
Verwandeln
Wie in den Geschichten
Ovids
DU
Bist Beispiellos
Nie nie nie
Wird man Revolutionär
Aus Hass
Nur nur nur
Aus Liebe

lundi 6 septembre 2010

                    « There is no

such thing as silence. Something is al-

ways happening that makes a sound.

No one can have an idea

once he starts really listening.

It is very simple but extra-urgent

The Lord knows whether or not

the next » 









J.Cage - Silence

dimanche 5 septembre 2010

to rudy

Voice and music, music and no music
Silence and then voice
Music and writing, words
Memories, memories way back.
Van Morrison

mercredi 1 septembre 2010

t.s.eliot 1922


'My nerves are bad to-night. Yes, bad. Stay with me.
'Speak to me. Why do you never speak? Speak.
'What are you thinking of? What thinking? What?
'I never know what you are thinking. Think.'
I think we are in rats' alley 115
Where the dead men lost their bones.
'What is that noise?'
The wind under the door.
'What is that noise now? What is the wind doing?'
Nothing again nothing. 120
'Do
'You know nothing? Do you see nothing? Do you remember
'Nothing?'
I remember
Those are pearls that were his eyes. 125
'Are you alive, or not? Is there nothing in your head?'

dimanche 29 août 2010

OUTRAGE


Maelle Bellec, HUG Genève, août 2010 / photo crédits Rudy Décelière

Ecouter les litanies dans les églises catholiques.
Ecouter les exhortations et les invectives du public au cours d'un match de football.
Faire tourner une roue de vélo en roulement libre et suivre le bruit des rayons depuis leur point d'attache et observer le ralentissement du mouvement depuis le moyeu de la roue.
Ecouter le démarrage et l'arrêt du moteur d'une bétonneuse.
Ecouter les interventions de l'auditoire au cours d'un débat.
Ecouter Tell me par les Rolling Stones. Ecouter le va-et-vient des trains dans une gare.
Ecouter le "Hit-parade" de Radio-Luxembourg.
Ecouter les traducteurs simultanés des Nations-Unies.
Ecouter le dialogue du chef de gang (Lee J. Cobb) avec la "belle" , dans le film La Chute de Tulla, dialogue au cours duquel la "belle" demande au chef de gang combien d'hommes il compte faire descendre et le chef de gang répond en se penchant en arrière: "Combien en reste-t-il donc encore ?". Observer le chef de gang à ce moment-la.
Regarder les films des Beatles.
Dans le premier film des Beatles, observer le visage de Ringo Starr qui sourit, à l'instant où, après avoir été taquiné par les autres, il s'assied à la batterie et se met à battre du tambour.
Regarder le visage de Gary Cooper dans le film L'Homme de l'Ouest.
Dans le même film, regarder la mort du muet qui, une balle dans le corps, traverse toute la ville déserte, en titubant et en bondissant, et qui lance un cri déchirant.
Regarder, au zoo, les singes qui imitent les hommes et les lamas qui crachent.
Observer le comportement des oisifs et des bons-à-rien qui flânent dans les rues et qui jouent aux machines à sous.
Peter Handke, Outrage au public


samedi 28 août 2010


DAS WORT ZUM SONNTAG

« Rien ne sert de mourir, il faut savoir disparaître. »

(Jean Baudrillard, Cool Memories, 1980-1985)

peter handke, PAR LES VILLAGES

joue le jeu. menace le travail encore plus. ne sois pas le personnage principal. cherche la confrontation, mais n'aie pas d'intention. évite les arrières-pensées. ne fais rien. sois doux et fort. sois malin, interviens et méprise la victoire. n'observe pas, n'examine pas, mais reste prêt pour les signes, vigilant. sois ébranlable. montre tes yeux, entraîne les autres dans ce qui est profond, prends soin de l'espace et considère chacun dans son image. ne décide qu'enthousiasmé. échoue avec tranquillité. surtout aie du temps et fais des détours. laisse-toi distraire. mets-toi pour ainsi dire en congé. ne néglige la voix d'aucun arbre, d'aucune eau. entre où tu as envie et accorde-toi le soleil. oublie ta famille, donne des forces aux inconnus, fous-toi du drame du destin, dédaigne le malheur, apaise les conflits de ton rire. mets-toi dans tes couleurs, sois dans ton droit, et que le bruit des feuilles devienne doux. passe par les villages, je te suis.


jeudi 26 août 2010

AUFBRUCH BEI MORGENGRAUEN

Für Toinette

Ich vertraue, ich baue, auf deinen

Betrug Betrüg mich encore et encore

Verabscheust du mich, so sei mir ewig treu

Liebst du mich, so zerreisse jeden Vertrag

Giftiger noch als die Tinte ist jede

Unterschrift Sei meine Komplizin im

Grossen Gegenbetrug In jedem Betrug

Schlummert ein anderer Lebensentwurf

In jeder Ordnung der Tod In dem wir

Uns betrügen, könnte etwas aus uns

Werden

mercredi 25 août 2010


DER STOISCHE AUFTRAGSMÖRDER

Ich möchte ehrlich sein mit dir/Oder, um ehrlicher zu sein/Ich möchte versuchen, ehrlich zu sein mit dir/Keiner weiß, wer hier spricht/Wer ist ich?/Über sich/Wollen viele nichts wissen/FOR GOOD REASONS/Für sich sprechen, wo es kein für sich gibt/Sehnsucht nach Einheit in einer Welt der Differenz/Keine Identität, nur Identifikation/Wenn das Unbewusste wirklich wie eine Sprache strukturiert ist, dann ist Sprache die einzige Fähre zu den versteckten Arealen/Und der Satz „Hab keine Angst“ der mutigste aller Sätze/Geflüstert

Vidé première poubelle de la Zone d'écriture

un sac à ordure noir
d'une salle éblouissante
sort tout doucement au bras
d'une fille en robe blanche

d'une fille éblouissante
un sac en robe de bras
sort noir d'ordures
et fuit
doucement la salle blanche

d'un sac sort doucement
une fille en robe d'ordures
au bras éblouissant

D'ordures et salles de bras
sort sac une fille blanche
et fuit tout doucement
la robe éblouissante

mardi 24 août 2010

lundi 23 août 2010

stepping into the "zone d'écriture"

i entered the room
i saw nobody
- three white cubes : to write, think and sleep -
but i heard them " scratching "
i heard their breaths
i felt their presence

then they appeared
both together
at the same time

antoinette came from the right
karelle from the left
as if in a hold-up i was surrounded
instantly
by two women
scratching
breathing
writing
talking out loud in their heads

words words words

after a brief silence
there was a laughter
a liberation of the unknown concentration

what is this zone ? where surprise, liberation and joy can spill ?
secure but confined, limitated and exceptional?
read agamben : homo sacer...

highly disturbed and distracted

la question n'est pas de savoir comment vivre
la question fondamentale est de savoir comment penser

dimanche 22 août 2010


brûler / couler
une forme de happy end








gravité / perte / chute libre / mort / envie d'aimer / poids du monde / légèreté / sol / mot / ciel / souffle / pas / vitesse / contraction / lumière / fracture / décorum
je veux brûler


samedi 21 août 2010


IN MEMORIAM C.S.

Christoph hieß er/Und Schlingensief
Spielverderber/Troublemaker/Wilder Mann
Kämpfte oft mit Geistern/Die er rief
Kämpfte mit sich/Ertrug den Bann
Hielt nie die Schnauze/Nie das Maul
Ging weiter und weiter/Und überschritt
Wußte/Wo bohren
Wußte/Wo graben
Weg ist er nun/Verloren
Ein Jammer/So einen nicht mehr zu haben

vendredi 20 août 2010

en provenance de la zone d'écriture

Qui, parmi les Mensch, ne recèle pas en lui, ne cultive pas sans fin la réponse – chaque jour améliorée – la réponse à l’énigme, la réponse à l’affront, la réponse à la bêtise, la réponse à l’amour auquel il n’a pas su répondre, au jour de sa honte ?

jeudi 19 août 2010

mardi 17 août 2010

CELLULE

Très doucement elle se déplace à l’autre bout de sa personne, sur la pointe des pieds pour ne réveiller aucun des dormeurs.

Traversé.

Le bouleau qu’elle y trouve, très doucement elle en détache un morceau. C’est ce morceau d'écorce qu’elle s’efforce d’observer.

LE POIDS DU MONDE / Peter Handke

- Qu'est ce que tu fais maintenant ? - je regarde devant moi et me laisse flotter dans l'Univers.

- Une image : les enveloppes vides de larves humaines glissent comme des mégots de cigarettes à travers les rues de la terre

- Nuit profonde : je suis là, tous les gens rencontrés au cours de ma vie me semblent présents ; s'il survenait quelqu'un, maintenant, je serais prêt, disponible tout à lui et pourtant, en même temps, je resterais tout à moi

- Jadis la question était : "Comment dois-je vivre ?" Aujourd'hui, la question c'est : "Comment dois-je penser?".

- La première angoisse de la journée

Écrit après La Perte de l'image, Souterrainblues s'entend comme l'écho d'un coup de pied jubilatoire dans une porte de saloon. Il s'agirait de jeter dehors tout ce qui envahit d'images aveuglantes l'intériorité des individus.

Face à l'excès d'images extérieures déversées par le médiatique, l'être humain a perdu les images intimes qui le faisaient vibrer. Pour Handke, elles sont "le sens des sens", celui dont la perte ressemble à une condamnation à mort, celui qu'il faut reconquérir. Lorsqu'il en est dépouillé, l'être humain devient une coquille vide que l'on remplit, pour son malheur et sans qu'il résiste, d'images factices, préformatées. "La perte des images est la plus douloureuse des pertes — Elle est synonyme de perte du monde. Elle signifie : il n'y a plus d'unité, de configuration".

d'après Eryck de Rubercy

Les "Éblouissements" de Peter Handke

samedi 14 août 2010

souterrainblues - holzweg peter handke

Holzwege

les chemins de l'artiste sont longs et troublants
infiniminusculement long
l'artiste n'arrivera jamais au bout
- il ne voudra pas, de toute manière -
il marche et marche
trébuche et tombe
se lève et continue

les chemins de l'artiste, le plus souvent encombrés de brousailles, s'arrêtent soudain dans le nonfrayé.
- sa révolte, extérieur et intérieur - il ne la connaîtra jamais, mais il sait l'exprimer

ces chemins
Heidegger les appelle Holzwege

Chacun suit son propre chemin, mais dans la même forêt. Souvent, il semble que l’un ressemble à l’autre. Mais ce n’est qu’une apparence.

Bûcherons et forestiers s’y connaissent en chemins. Ils savent ce que veut dire : être sur un Holzweg, sur un chemin qui ne mène nulle part.


jeudi 12 août 2010


TA PANTA REI/HANDKE, HéRACLITE ET LE SERVICE DE RéANIMATION

LE MARCHAND : Et toi, mon cher, pourquoi pleures-tu, car je préfère causer avec toi ?

HéRACLITE : Je regarde toutes les choses humaines, ô étranger, comme tristes et lamentables, et rien n’y soit soumis au destin : voilà pourquoi je les prends en pitié, pourquoi je pleure. Le présent me semble bien peu de chose, l’avenir désolant : je vois l’embrasement et la ruine de l’univers : je gémis sur l’instabilité des choses ; tout y flotte comme dans un breuvage en mixture ; amalgame de plaisir et de peine, de science et d’ignorance, de grandeur et de petitesse : le haut et le bas s’y confrondent et alternent dans le jeu du siècle.

(Lucien de Samosate, Les Sectes à l’encan)

J’ai aménagé ma maison dans les apparences. Gilles, le dervishe tourneur

avec les paumes dans les poches de pantalon. Maëlle, la vengeresse

absente. Maya en Briefing et Rebriefing avec Platon à la cave valaisanne.

WE GONNA LOOSE OUR MARBLES BEFORE A WORD IS

SPOKEN. Un vent léger d’ouest. Le hygromètre prometteur. Ca sent la

mer, British Petroleum et le logos. Je me balade dans le Texte de Handke

comme DiCaprio dans les rêves des autres. Des projections ?

Oui, des projections. Hostilité ? Trop tôt pour le dire. Qu’est qui fait

un espace sensible : c’est les bornes. Et les bornes, c’est un acte

arbitraire. Ce n’est pas pour rien qu’il n’y a pas un métro à Genève.

STRANGER, WHEN YOU COME IN THIS TOWN, DON’T YA

DIG.