mercredi 22 septembre 2010

temps partiels

Je suis vivant à 50%, dit-il.
Je suis libre à 60%, dit-il.
Je suis mort à 80%, le reste du temps, je le consacre aux loisirs, dit-il.
Je suis amoureux à 60%, dit-il. Le reste du temps je suis marié.
Je suis révolté à 40%, dit-il.
Je suis solidaire à 30%, dit-il. Pour l’instant. Si ça marche, j’aimerais devenir indépendant.
Je serai bientôt solidaire à mon compte, dit-il. Pour l’instant, je garde un 70% d’égoïsme alimentaire.
Je suis à 100% amoureux de ma femme dit-il.
Lorsque j’aurai testé ma nouvelle femme, je m’installerai avec elle à 70%, dit-il. Je passerai à quatre-vingts si je vois que ça tourne.
Je ne regrette jamais rien à 100%, dit-il.
Je suis un amoureux à la retraite, dit-il.
Je suis un révolté en stage, dit-il.
Je suis un intégriste en formation continue, dit-il.
Je suis vivant en amateur, dit-il.
Je consacre un 20% au foyer, dit-il.
Elle a gardé un 20%, dit-il.
Je fais un cinquante à côté, dit-il.
Je suis content à 50%, à côté de ça je fais un stage pour m’insérer.
Mon rêve aurait été de devenir un passionné professionnel, dit-il. Pour payer mon loyer, je fais le mou à 70% et le reste du temps, je me passionne.

jeudi 16 septembre 2010

pour la ZONE d'ECRITURE / the miracle is love


Tout commence en 1967, lorsqu’elle débarque à Brooklyn, âgée de 20 ans et sans un dollar en poche. Elle commence par faire la connaissance de Robert Mapplethorpe, tombe amoureuse de lui et ratisse en sa compagnie les milieux culturels de New York. Ils s’installent au Chelsea Hotel, comme beaucoup d’autres artistes de la beat generation : Janis Joplin, Allen Ginsberg, Sam Shepard ou Tom Verlaine.

Dans les années soixante-dix, Patti Smith est l’une des rockeuses au style le plus prégnant, et Robert Mapplethorpe devient un photographe de renommée internationale. Au-delà même de leur séparation dans le privé, ils resteront étroitement attachés l’un à l’autre, jusqu’à la mort de Robert en 1989. « Just Kids » est une émouvante histoire d’amour, la peinture d’une époque exaltante - le texte sera publié en octobre en version française !

www.pattismith.net


L'esprit du terrorisme


Des événement mondiaux, nous en avions eu, de la mort de Diana au Mondial de football – ou des événements violents et réels, de guerres en génocides. Mais d'événement symbolique d'envergure mondiale, c'est-à-dire non seulement de diffusion mondiale, mais qui mette en échec la mondialisation elle-même, aucun. Tout au long de cette stagnation des années 1990, c'était la "grève des événements" (selon le mot de l'écrivain argentin Macedonio Fernandez). Eh bien, la grève est terminée. Les événements ont cessé de faire grève. Nous avons même affaire, avec les attentats de New York et du World Trade Center, à l'événement absolu, la "mère" des événements, à l'événement pur qui concentre en lui tous les événements qui n'ont jamais eu lieu.
Tout le jeu de l'histoire et de la puissance en est bouleversé, mais aussi les conditions de l'analyse. Il faut prendre son temps. Car tant que les événements stagnaient, il fallait anticiper et aller plus vite qu'eux. Lorsqu'ils accélèrent à ce point, il faut aller plus lentement. Sans pourtant se laisser ensevelir sous le fatras de discours et le nuage de la guerre, et tout en gardant intacte la fulgurance inoubliable des images.(...)
Jean Baudrillard, 2001

mercredi 15 septembre 2010

HAMLETLOUNGE

Die Fruchtblase war mein Zuhause Atlantis weit weg Jetzt lebe ich in einer Krebszelle aus Holz Keimfreier Schaukasten Zelle ohne Fick ohne Fernheizung Der Autor Beiwerk zur Inszenierung Ich logiere auf Staatskosten hier Ich habe einen Vertrag unterzeichnet Ich habe die Kohle eingesackt Jetzt stehe ich unter Schreibzwang Das Lieferdatum eingekreist auf dem Kalender Was bin ich diesem Theater schuldig? Von draussen der Verkehrslärm Eine Ambulanz heult wichtigtuerisch Blaulicht Warten auf den nächsten Verkehrstoten Das Drama findet draussen statt Meine Tragödie schreibt ein anderer Der blaue Himmel Ekelhaft Der Blick auf das Haus gegenüber Keine Menschenseele Gardinen aus Beton MADE IN SWITZERLAND

lundi 13 septembre 2010

Jette une oreille

ANGEKOMMEN. MEINE BEZAUBERNDEN NACHBARINNEN KENNENGELERNT. JE ME RéJOUIS DE NOTRE VOYAGE.

Wiedererscheinung

Mit word
Wenn word plötzlich abstürzt

Mach es wieder auf
Öffne word wieder
Und was siehst du da ?

Statt eine wiederhergestellte Datei
erscheint im Fenster eine Lazarus - genannte Datei

dimanche 12 septembre 2010


Notre vie est un voyage, 
Dans l'hiver et dans la Nuit, 
Nous cherchons notre passage
Dans les ciel où rien ne luit.

Chanson des Gardes Suisses
1793.

jeudi 9 septembre 2010

recyclage

L’écrivain qui ne voudrait rien perdre de la pâte reçue.
Entre ses mains rien ne se perdrait, pas une molécule.
L’écrivain qui à sa pâte incorporerait toutes les saletés du plan de cuisine.
L’écrivain qui n’aurait plus qu’un mot : Recyclage.
Le reste du reste du reste.
À diviser toujours l’impossible reste à résoudre.

Le premier emporte-pièce en forme de pièce de théâtre.
Le deuxième emporte-pièce en forme de roman.
Le troisième emporte-pièce, panoplie de petite prose.
Il découpe il découpe, mais c’est plus fort que lui : il ne veut pas se débarrasser des déchets. Lorsque du reste de pâte plus un roman, plus une pièce de théâtre ne peut être emportée entière, il ramasse tout, met en boule et recommence.
Jusqu'à ce que le reste, sous le rouleau à pâte, soit devenu trop petit pour le plus petit des emporte-pièce.
Alors il ramasse amoureusement la pâte intersticiaire.

Il la prend entre ses doigts et la nomme : « monologue du déchet intime »

ZE / "after howl" de Sofie Kokaj



AFTER HOWL

Après que les mots furent prononcés
Moloch fut changé en amour et amour en Moloch.

mercredi 8 septembre 2010

"After Howl" de Sofie Kokaj

avant la lecture de "After Howl" par Maya cet après-midi

et plus tard la photo d'après la lecture ...


LOST IN MYSELF : CONCEPT 1

mardi 7 septembre 2010

Soi-disant
Es gibt eine Schönheit in der Freude
Eine Schönheit im Glück
Soi-disant
Und vielleicht, vielleicht, ist jeder und jede
Schön im Glück und in der Freude
Unwiderstehlich schön
Abfärbend schön
Aber, die tieferen Seelen,
Von denen es kaum noch welche gibt
En tout cas
Weniger und weniger
Sind selbst im Unglück schön
Unwiderstehlich schön
Abfärbend schön
SO AUCH DU
Man muss fallen
Sich im Staub und im Dreck
Rollen
Denn nur so
Besteht die Möglichkeit
Die zugegeben
Winzig kleine Möglichkeit
Daß neben dem Schmutz
Und dem Staub
Vielleicht auch ein
Edelstein
An einem haften bleibt
Ich fühle mich
In Deiner Gegenwart
Ungeschickt
CLUMSY
Ich möchte
Feiner und und feiner werden
Vielleicht
Ein dünner schwarzer Strich
Auf weissem Papier
Möchte mich
Verwandeln
Wie in den Geschichten
Ovids
DU
Bist Beispiellos
Nie nie nie
Wird man Revolutionär
Aus Hass
Nur nur nur
Aus Liebe

lundi 6 septembre 2010

                    « There is no

such thing as silence. Something is al-

ways happening that makes a sound.

No one can have an idea

once he starts really listening.

It is very simple but extra-urgent

The Lord knows whether or not

the next » 









J.Cage - Silence

dimanche 5 septembre 2010

to rudy

Voice and music, music and no music
Silence and then voice
Music and writing, words
Memories, memories way back.
Van Morrison

mercredi 1 septembre 2010

t.s.eliot 1922


'My nerves are bad to-night. Yes, bad. Stay with me.
'Speak to me. Why do you never speak? Speak.
'What are you thinking of? What thinking? What?
'I never know what you are thinking. Think.'
I think we are in rats' alley 115
Where the dead men lost their bones.
'What is that noise?'
The wind under the door.
'What is that noise now? What is the wind doing?'
Nothing again nothing. 120
'Do
'You know nothing? Do you see nothing? Do you remember
'Nothing?'
I remember
Those are pearls that were his eyes. 125
'Are you alive, or not? Is there nothing in your head?'