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dimanche 23 janvier 2011

C'est un paragraphe à part entière
l'anti boudin ?

vendredi 21 janvier 2011

parfois l'envie de voir un animal est telle
que par grand vent, sur une bretelle d’autoroute, on prend un sac plastique retenu à quelque chose pour un petit rongeur pris de soubresauts.

lundi 17 janvier 2011

Au matin, champ de neige

Flocons serrés sur l’évasion musculaire

Pente vierge des pensées

Je cherche mon élan, quand arrive un bipède

Qui de toute sa parole

Descend dans la poudreuse

Et imprime du quelconque

au milieu de mon champ.

Se jette derrière lui une deuxième bipède.

Elle voudrait contredire

Mais son allure accidentée

Ne dit rien d’autre que son allure accidentée

Et ses chutes, au passage, défoncent en plusieurs points

la courbe que toute une nuit s’était employée

à réparer

Déjà le champ de neige s’est morcelé

En taches bleues, en îles ensoleillées

La pente de mon écoute

Violée par la radio

On m’entraîne tout intime dans le hachoir du bruit

Et déboulent derrière

Les pesants skieurs du jour

Les parasites de ma fabrication

Et commence le slalom

La cohue d’expressions

Qui piétinent la réserve.

lundi 10 janvier 2011

dimanche 9 janvier 2011


Au commencement tu étais tout

lundi 25 octobre 2010

lundi 11 octobre 2010

faire l'écrivain

– Ah vous êtes modeste, et qu’est-ce que vous faites d’autre ?
– Je fais l’écrivain.
– Qu’est-ce que c’est que ça ?
– J’écris. J’écris des poésies.
– Et qu’est-ce que c’est que ça ?
– je vais vous expliquer : vous savez bien dans les chansons quand il y a “amour”, plus loin on trouve “jour” et après “Rosalie” et à l’autre ligne “mélancolie”, eh bien ! c’est ça la poésie.

Luc Dietrich, Le Bonheur des tristes

samedi 9 octobre 2010

Ce qu’on attend de l’auteur :

L'idée de la création ex-nihilo
de l'idée ORIGINALE
l'idée de l'IDEE

alors on dresse les mots PAGE BLANCHE
Ecoutez bien : PAGE - BLANCHE

Il faut de l'imagination, hein, qu'il en faut, de l'imagination
et on ne marchera pas
on ne prendra pas l'autofiction le documentaire ou je ne sais quel astuce pour - hein, parce que bon

Un auteur quand même
l'auteur qui a quelque chose à dire
connaît l'inspiration





L'idée de l'intention
du besoin de raconter
de savoir déjà ce qu'on veut raconter
avant d'écrire

l'idée du plan
un événement sur la ligne, suivi d'un événement suivi d'un événement
tu la tiens, ta logique

l'idée, encore, l'idée du message
qui doit absolument et urgemment être entendu par tes frères et soeurs
qui doit de toi à eux passer en empruntant la voie la plus directe

Un auteur quand même
l'auteur qui a quelque chose à dire
nourrit une intention




L'idée d'une expérience douloureuse
traumatisante
presque impossible à narrer
dont il faut pourtant témoigner

l'idée d'une expérience extraordinaire
une expérience sortant vraiment du pré
des expériences communes

Un auteur quand même
l'auteur qui a quelque chose à dire
a vécu quelque chose



L'idée du sens
car les mots - matière d'accord,
la recherche formelle d'accord,
mais le sens, alors ?
le contenu, bordel ?

dire, c'est agir
vous ne voyez donc pas tout ce vide qu'on veut nous faire prendre pour du plein ?

Un auteur quand même
l'auteur qui a quelque chose à dire
non seulement prend position
mais surtout s'exprime explicitement



l'idée de la douleur
car un auteur quand même
l'auteur qui a quelque chose d'intéressant
à dire
souffre énormément



l'idée de la misère
car l'auteur qui a quelque chose d'intéressant
à dire
fait face soit à la misère
soit à un job alimentaire à la con
pour ensuite avoir quelque chose à raconter
dans le hobby de l'écriture



l'idée de la production
car on ne va quand même pas les subventionner
à rien foutre
ces auteurs
si c'est pour faire de la recherche-texture
si c'est pour produire de l'inutile
autant dire ne rien produire

Un auteur quand même
l'auteur qui est subventionné
pour avoir quelque chose à dire
produit de l'intelligence
employable

mercredi 22 septembre 2010

temps partiels

Je suis vivant à 50%, dit-il.
Je suis libre à 60%, dit-il.
Je suis mort à 80%, le reste du temps, je le consacre aux loisirs, dit-il.
Je suis amoureux à 60%, dit-il. Le reste du temps je suis marié.
Je suis révolté à 40%, dit-il.
Je suis solidaire à 30%, dit-il. Pour l’instant. Si ça marche, j’aimerais devenir indépendant.
Je serai bientôt solidaire à mon compte, dit-il. Pour l’instant, je garde un 70% d’égoïsme alimentaire.
Je suis à 100% amoureux de ma femme dit-il.
Lorsque j’aurai testé ma nouvelle femme, je m’installerai avec elle à 70%, dit-il. Je passerai à quatre-vingts si je vois que ça tourne.
Je ne regrette jamais rien à 100%, dit-il.
Je suis un amoureux à la retraite, dit-il.
Je suis un révolté en stage, dit-il.
Je suis un intégriste en formation continue, dit-il.
Je suis vivant en amateur, dit-il.
Je consacre un 20% au foyer, dit-il.
Elle a gardé un 20%, dit-il.
Je fais un cinquante à côté, dit-il.
Je suis content à 50%, à côté de ça je fais un stage pour m’insérer.
Mon rêve aurait été de devenir un passionné professionnel, dit-il. Pour payer mon loyer, je fais le mou à 70% et le reste du temps, je me passionne.

jeudi 16 septembre 2010

pour la ZONE d'ECRITURE / the miracle is love


Tout commence en 1967, lorsqu’elle débarque à Brooklyn, âgée de 20 ans et sans un dollar en poche. Elle commence par faire la connaissance de Robert Mapplethorpe, tombe amoureuse de lui et ratisse en sa compagnie les milieux culturels de New York. Ils s’installent au Chelsea Hotel, comme beaucoup d’autres artistes de la beat generation : Janis Joplin, Allen Ginsberg, Sam Shepard ou Tom Verlaine.

Dans les années soixante-dix, Patti Smith est l’une des rockeuses au style le plus prégnant, et Robert Mapplethorpe devient un photographe de renommée internationale. Au-delà même de leur séparation dans le privé, ils resteront étroitement attachés l’un à l’autre, jusqu’à la mort de Robert en 1989. « Just Kids » est une émouvante histoire d’amour, la peinture d’une époque exaltante - le texte sera publié en octobre en version française !

www.pattismith.net


lundi 13 septembre 2010

Wiedererscheinung

Mit word
Wenn word plötzlich abstürzt

Mach es wieder auf
Öffne word wieder
Und was siehst du da ?

Statt eine wiederhergestellte Datei
erscheint im Fenster eine Lazarus - genannte Datei

jeudi 9 septembre 2010

recyclage

L’écrivain qui ne voudrait rien perdre de la pâte reçue.
Entre ses mains rien ne se perdrait, pas une molécule.
L’écrivain qui à sa pâte incorporerait toutes les saletés du plan de cuisine.
L’écrivain qui n’aurait plus qu’un mot : Recyclage.
Le reste du reste du reste.
À diviser toujours l’impossible reste à résoudre.

Le premier emporte-pièce en forme de pièce de théâtre.
Le deuxième emporte-pièce en forme de roman.
Le troisième emporte-pièce, panoplie de petite prose.
Il découpe il découpe, mais c’est plus fort que lui : il ne veut pas se débarrasser des déchets. Lorsque du reste de pâte plus un roman, plus une pièce de théâtre ne peut être emportée entière, il ramasse tout, met en boule et recommence.
Jusqu'à ce que le reste, sous le rouleau à pâte, soit devenu trop petit pour le plus petit des emporte-pièce.
Alors il ramasse amoureusement la pâte intersticiaire.

Il la prend entre ses doigts et la nomme : « monologue du déchet intime »

ZE / "after howl" de Sofie Kokaj



AFTER HOWL

Après que les mots furent prononcés
Moloch fut changé en amour et amour en Moloch.

mercredi 8 septembre 2010

"After Howl" de Sofie Kokaj

avant la lecture de "After Howl" par Maya cet après-midi

et plus tard la photo d'après la lecture ...


mercredi 25 août 2010

Vidé première poubelle de la Zone d'écriture

un sac à ordure noir
d'une salle éblouissante
sort tout doucement au bras
d'une fille en robe blanche

d'une fille éblouissante
un sac en robe de bras
sort noir d'ordures
et fuit
doucement la salle blanche

d'un sac sort doucement
une fille en robe d'ordures
au bras éblouissant

D'ordures et salles de bras
sort sac une fille blanche
et fuit tout doucement
la robe éblouissante

lundi 23 août 2010

stepping into the "zone d'écriture"

i entered the room
i saw nobody
- three white cubes : to write, think and sleep -
but i heard them " scratching "
i heard their breaths
i felt their presence

then they appeared
both together
at the same time

antoinette came from the right
karelle from the left
as if in a hold-up i was surrounded
instantly
by two women
scratching
breathing
writing
talking out loud in their heads

words words words

after a brief silence
there was a laughter
a liberation of the unknown concentration

what is this zone ? where surprise, liberation and joy can spill ?
secure but confined, limitated and exceptional?
read agamben : homo sacer...

mardi 17 août 2010

CELLULE

Très doucement elle se déplace à l’autre bout de sa personne, sur la pointe des pieds pour ne réveiller aucun des dormeurs.

Traversé.

Le bouleau qu’elle y trouve, très doucement elle en détache un morceau. C’est ce morceau d'écorce qu’elle s’efforce d’observer.