lundi 25 octobre 2010

mardi 19 octobre 2010


                      ...un coup d'œil
d'où tout le procédé déplie
cet univers logiquement
et symétriquement
le défait à rebours
jusqu'à ce que vous reveniez
au Néant dans lequel
à l'origine par hasard
vibre une
note...

samedi 16 octobre 2010

oui, milieu indéfini
où se déroulent
irréversiblement les existences
dans leur changement,
les évènements
et les phénomènes
dans leur succession.
encore et encore.
Milieu indéfini 
où paraissent se dérouler 
irréversiblement les existences 
dans leur changement, 
les évènements 
et les phénomènes 
dans leur succession.

mardi 12 octobre 2010

Ecoute

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SOUTERRAINBLUES
12 - 24.oct.10 / GRÜ
29 - 31.oct.10 / HUG

lundi 11 octobre 2010

faire l'écrivain

– Ah vous êtes modeste, et qu’est-ce que vous faites d’autre ?
– Je fais l’écrivain.
– Qu’est-ce que c’est que ça ?
– J’écris. J’écris des poésies.
– Et qu’est-ce que c’est que ça ?
– je vais vous expliquer : vous savez bien dans les chansons quand il y a “amour”, plus loin on trouve “jour” et après “Rosalie” et à l’autre ligne “mélancolie”, eh bien ! c’est ça la poésie.

Luc Dietrich, Le Bonheur des tristes

dimanche 10 octobre 2010

to m. and g. and c. r. t. t. d. a. m. j and you

B ce que je veux, je le veux avec toi.
M sauf que. ce n'est pas. moi.
A il n'y a pas de secrets.
M il n'y a que des aveugles.
A tu es tombée amoureuse de quelqu'un qui n'existe pas
C non.
M si.
B non.
A si.
C non.
B non.
M si.
C je le savais,
B je le savais,
C pourquoi est ce que je n'arrive pas à apprendre ?
A je n'accepterai pas de vivre dans les ténèbres.
B ne regarde pas le soleil, ne regarde pas le soleil.
C je t'aime.
M trop tard
A c'est fini.
A nous ne savons pas que nous sommes nés.


credits : christian lutz


samedi 9 octobre 2010

Ce qu’on attend de l’auteur :

L'idée de la création ex-nihilo
de l'idée ORIGINALE
l'idée de l'IDEE

alors on dresse les mots PAGE BLANCHE
Ecoutez bien : PAGE - BLANCHE

Il faut de l'imagination, hein, qu'il en faut, de l'imagination
et on ne marchera pas
on ne prendra pas l'autofiction le documentaire ou je ne sais quel astuce pour - hein, parce que bon

Un auteur quand même
l'auteur qui a quelque chose à dire
connaît l'inspiration





L'idée de l'intention
du besoin de raconter
de savoir déjà ce qu'on veut raconter
avant d'écrire

l'idée du plan
un événement sur la ligne, suivi d'un événement suivi d'un événement
tu la tiens, ta logique

l'idée, encore, l'idée du message
qui doit absolument et urgemment être entendu par tes frères et soeurs
qui doit de toi à eux passer en empruntant la voie la plus directe

Un auteur quand même
l'auteur qui a quelque chose à dire
nourrit une intention




L'idée d'une expérience douloureuse
traumatisante
presque impossible à narrer
dont il faut pourtant témoigner

l'idée d'une expérience extraordinaire
une expérience sortant vraiment du pré
des expériences communes

Un auteur quand même
l'auteur qui a quelque chose à dire
a vécu quelque chose



L'idée du sens
car les mots - matière d'accord,
la recherche formelle d'accord,
mais le sens, alors ?
le contenu, bordel ?

dire, c'est agir
vous ne voyez donc pas tout ce vide qu'on veut nous faire prendre pour du plein ?

Un auteur quand même
l'auteur qui a quelque chose à dire
non seulement prend position
mais surtout s'exprime explicitement



l'idée de la douleur
car un auteur quand même
l'auteur qui a quelque chose d'intéressant
à dire
souffre énormément



l'idée de la misère
car l'auteur qui a quelque chose d'intéressant
à dire
fait face soit à la misère
soit à un job alimentaire à la con
pour ensuite avoir quelque chose à raconter
dans le hobby de l'écriture



l'idée de la production
car on ne va quand même pas les subventionner
à rien foutre
ces auteurs
si c'est pour faire de la recherche-texture
si c'est pour produire de l'inutile
autant dire ne rien produire

Un auteur quand même
l'auteur qui est subventionné
pour avoir quelque chose à dire
produit de l'intelligence
employable

mercredi 22 septembre 2010

temps partiels

Je suis vivant à 50%, dit-il.
Je suis libre à 60%, dit-il.
Je suis mort à 80%, le reste du temps, je le consacre aux loisirs, dit-il.
Je suis amoureux à 60%, dit-il. Le reste du temps je suis marié.
Je suis révolté à 40%, dit-il.
Je suis solidaire à 30%, dit-il. Pour l’instant. Si ça marche, j’aimerais devenir indépendant.
Je serai bientôt solidaire à mon compte, dit-il. Pour l’instant, je garde un 70% d’égoïsme alimentaire.
Je suis à 100% amoureux de ma femme dit-il.
Lorsque j’aurai testé ma nouvelle femme, je m’installerai avec elle à 70%, dit-il. Je passerai à quatre-vingts si je vois que ça tourne.
Je ne regrette jamais rien à 100%, dit-il.
Je suis un amoureux à la retraite, dit-il.
Je suis un révolté en stage, dit-il.
Je suis un intégriste en formation continue, dit-il.
Je suis vivant en amateur, dit-il.
Je consacre un 20% au foyer, dit-il.
Elle a gardé un 20%, dit-il.
Je fais un cinquante à côté, dit-il.
Je suis content à 50%, à côté de ça je fais un stage pour m’insérer.
Mon rêve aurait été de devenir un passionné professionnel, dit-il. Pour payer mon loyer, je fais le mou à 70% et le reste du temps, je me passionne.

jeudi 16 septembre 2010

pour la ZONE d'ECRITURE / the miracle is love


Tout commence en 1967, lorsqu’elle débarque à Brooklyn, âgée de 20 ans et sans un dollar en poche. Elle commence par faire la connaissance de Robert Mapplethorpe, tombe amoureuse de lui et ratisse en sa compagnie les milieux culturels de New York. Ils s’installent au Chelsea Hotel, comme beaucoup d’autres artistes de la beat generation : Janis Joplin, Allen Ginsberg, Sam Shepard ou Tom Verlaine.

Dans les années soixante-dix, Patti Smith est l’une des rockeuses au style le plus prégnant, et Robert Mapplethorpe devient un photographe de renommée internationale. Au-delà même de leur séparation dans le privé, ils resteront étroitement attachés l’un à l’autre, jusqu’à la mort de Robert en 1989. « Just Kids » est une émouvante histoire d’amour, la peinture d’une époque exaltante - le texte sera publié en octobre en version française !

www.pattismith.net


L'esprit du terrorisme


Des événement mondiaux, nous en avions eu, de la mort de Diana au Mondial de football – ou des événements violents et réels, de guerres en génocides. Mais d'événement symbolique d'envergure mondiale, c'est-à-dire non seulement de diffusion mondiale, mais qui mette en échec la mondialisation elle-même, aucun. Tout au long de cette stagnation des années 1990, c'était la "grève des événements" (selon le mot de l'écrivain argentin Macedonio Fernandez). Eh bien, la grève est terminée. Les événements ont cessé de faire grève. Nous avons même affaire, avec les attentats de New York et du World Trade Center, à l'événement absolu, la "mère" des événements, à l'événement pur qui concentre en lui tous les événements qui n'ont jamais eu lieu.
Tout le jeu de l'histoire et de la puissance en est bouleversé, mais aussi les conditions de l'analyse. Il faut prendre son temps. Car tant que les événements stagnaient, il fallait anticiper et aller plus vite qu'eux. Lorsqu'ils accélèrent à ce point, il faut aller plus lentement. Sans pourtant se laisser ensevelir sous le fatras de discours et le nuage de la guerre, et tout en gardant intacte la fulgurance inoubliable des images.(...)
Jean Baudrillard, 2001

mercredi 15 septembre 2010

HAMLETLOUNGE

Die Fruchtblase war mein Zuhause Atlantis weit weg Jetzt lebe ich in einer Krebszelle aus Holz Keimfreier Schaukasten Zelle ohne Fick ohne Fernheizung Der Autor Beiwerk zur Inszenierung Ich logiere auf Staatskosten hier Ich habe einen Vertrag unterzeichnet Ich habe die Kohle eingesackt Jetzt stehe ich unter Schreibzwang Das Lieferdatum eingekreist auf dem Kalender Was bin ich diesem Theater schuldig? Von draussen der Verkehrslärm Eine Ambulanz heult wichtigtuerisch Blaulicht Warten auf den nächsten Verkehrstoten Das Drama findet draussen statt Meine Tragödie schreibt ein anderer Der blaue Himmel Ekelhaft Der Blick auf das Haus gegenüber Keine Menschenseele Gardinen aus Beton MADE IN SWITZERLAND