jeudi 12 août 2010

nous sommes une matière sans qualité

répétition d'aujourd'hui : le sens est toujours derrière, dans les profondeurs, les catacombes

pourquoi à chaque fois qu'on parle de l'humain, on sourit ?
pourquoi à chaque fois qu'on pense à l'humain, on rougit et on ment?
pourquoi à chaque fois qu'on regarde en face l'humain, on le tue?
pourquoi on ne pense plus vraiment à l'humain ?

pour oublier



aux dramaturges contemporains, à timo

à gilles / The Doors - The end

ce serait la chanson, une des chansons de l'homme fauve dans soutterainblues
et ce serait toujours la mienne, aussi

mercredi 11 août 2010

to souterrainblues


LE CHANT DE L’ENFANCE de Peter Handke

Lorsque l'enfant était enfant, il marchait les bras ballants...

Il voulait que le ruisseau soit une rivière un fleuve et

que cette flaque d'eau soit la mer...

Lorsque l'enfant était enfant, il ne savait pas qu'il était enfant.

Pour lui tout avait une âme,

Et toutes les âmes n'en faisaient qu'une.

Lorsque l'enfant était enfant, il n'avait d'opinion sur rien, il n'avait pas d'habitudes...

Souvent il s'asseyait en tailleur, partait en courant...

Il avait une mèche rebelle

Et ne faisait pas de mines quand on le photographiait...

Lorsque l'enfant était enfant

Vint le temps des questions comme celle ci:

Pourquoi est-ce que je suis moi?

Et pourquoi est-ce que je ne suis pas toi?

Pourquoi est-ce que je suis ici?

Et pourquoi est-ce que je ne suis pas ailleurs?

Quand a commencé le temps?

Et où finit l'espace?

La vie sur le soleil n'est-elle rien d'autre qu'un rêve?

Ce que je vois, ce que j'entends

Ce que je sens

N'est-ce pas simplement l'apparence d'un monde devant le monde?

Est-ce que le mal existe véritablement?

Est-ce qu'il y a des gens qui sont vraiment mauvais?

Comment se fait-il que moi qui suis-moi,

Avant que je devienne, je n'étais pas

Et qu'un jour moi qui suis moi

Je ne serais plus ce moi que je suis..." »




this is the end / beautiful friend / this is the end / my only friend

à gilles

LOST IN MYSELF/ÜBER DAS RAUMKONZEPT.

Der Grundgedanke: hinabsteigen in den Untergrund, ein Unterschlupf in dem die Menschen ihr Bild, ihre Reflektion verlieren. Man kann hier an das Höhlengleichnis von Platon denken. Das Bühnenbild kreist um den Gedanken des eingeschlossen seins. Um einen Tunnel. Ort der Gefahr, der Kontamination, des Erstickens, der Enge, der Klaustrophobie, der Schizophrenie... Ein Ort, der Erinnerungen und Imagination provoziert. Ein Ort, fern von der Welt, hinter der Sonne, wo der Blick über die Perspektiven hinauswandert. Ein Ort, an dem wir uns zusammen aufhalten, jeder anders, jeder zur Arbeit gezwungen. Der Ort ist das erste Abenteuer, das die Pforten zur Hölle öffnet. An diesem Ort ist die Ansprache frontal. Die Schauspieler und Zuschauer bewegen sich im Raum, reisen durch den Raum, manchmal wie in einem Wagon. Sie schreiten vorwärts und sie halten an, folgen vielleicht denselben Linien, enden in denselben Ecken und Nischen. Sie umrunden die Welt, sie wiederholen sich, ein infernaler Kreislauf ohne Ausgang, wie bei Sysphos, durchleben immer wieder dasgleiche und endecken Spuren der zeitgenössischen Menschheit. Dieser Raum ist wie ein labyrinthischer Pfad: Er gestattet es herum zu schlendern, sich zu verlieren und sich zu finden. Er verändert unsere Empfindung der Raumzeit.

Der Raum soll ein subversiver, enigmatischer Ort werden. Ein Ort fern von der Welt, der im besonderen die Konzentration auf das Zuhören stimuliert. Die Kräfte, die uns innewohnen, sollen freigesetzt werden. Ein meditativer Ort, welcher dem Zuschauer erlaubt zu reisen, vielleicht wie in einem Traum, hinein in sein inneres und damit ins Innere der Welt. Es gilt einen Raum zu schaffen, wo der Mangel und die Zweifel sich äußern können, ein Raum wo die Toten wieder zum Leben erweckt werden und zu sprechen beginnen. Mit anderen Worten: Im untersten Unten. Von uns selbst und vom Theater.

Lost in myself /