dimanche 29 août 2010
OUTRAGE
samedi 28 août 2010
peter handke, PAR LES VILLAGES
jeudi 26 août 2010
AUFBRUCH BEI MORGENGRAUEN
Für Toinette
Ich vertraue, ich baue, auf deinen
Betrug Betrüg mich encore et encore
Verabscheust du mich, so sei mir ewig treu
Liebst du mich, so zerreisse jeden Vertrag
Giftiger noch als die Tinte ist jede
Unterschrift Sei meine Komplizin im
Grossen Gegenbetrug In jedem Betrug
Schlummert ein anderer Lebensentwurf
In jeder Ordnung der Tod In dem wir
Uns betrügen, könnte etwas aus uns
Werden
mercredi 25 août 2010
DER STOISCHE AUFTRAGSMÖRDER
Ich möchte ehrlich sein mit dir/Oder, um ehrlicher zu sein/Ich möchte versuchen, ehrlich zu sein mit dir/Keiner weiß, wer hier spricht/Wer ist ich?/Über sich/Wollen viele nichts wissen/FOR GOOD REASONS/Für sich sprechen, wo es kein für sich gibt/Sehnsucht nach Einheit in einer Welt der Differenz/Keine Identität, nur Identifikation/Wenn das Unbewusste wirklich wie eine Sprache strukturiert ist, dann ist Sprache die einzige Fähre zu den versteckten Arealen/Und der Satz „Hab keine Angst“ der mutigste aller Sätze/Geflüstert
Vidé première poubelle de la Zone d'écriture
d'une salle éblouissante
sort tout doucement au bras
d'une fille en robe blanche
d'une fille éblouissante
un sac en robe de bras
sort noir d'ordures
et fuit
doucement la salle blanche
d'un sac sort doucement
une fille en robe d'ordures
au bras éblouissant
D'ordures et salles de bras
sort sac une fille blanche
et fuit tout doucement
la robe éblouissante
mardi 24 août 2010
lundi 23 août 2010
stepping into the "zone d'écriture"
highly disturbed and distracted
dimanche 22 août 2010
samedi 21 août 2010
vendredi 20 août 2010
en provenance de la zone d'écriture
jeudi 19 août 2010
mardi 17 août 2010
CELLULE
Traversé.
Le bouleau qu’elle y trouve, très doucement elle en détache un morceau. C’est ce morceau d'écorce qu’elle s’efforce d’observer.
LE POIDS DU MONDE / Peter Handke
Écrit après La Perte de l'image, Souterrainblues s'entend comme l'écho d'un coup de pied jubilatoire dans une porte de saloon. Il s'agirait de jeter dehors tout ce qui envahit d'images aveuglantes l'intériorité des individus.
Face à l'excès d'images extérieures déversées par le médiatique, l'être humain a perdu les images intimes qui le faisaient vibrer. Pour Handke, elles sont "le sens des sens", celui dont la perte ressemble à une condamnation à mort, celui qu'il faut reconquérir. Lorsqu'il en est dépouillé, l'être humain devient une coquille vide que l'on remplit, pour son malheur et sans qu'il résiste, d'images factices, préformatées. "La perte des images est la plus douloureuse des pertes — Elle est synonyme de perte du monde. Elle signifie : il n'y a plus d'unité, de configuration".
d'après Eryck de Rubercy
Les "Éblouissements" de Peter Handke
samedi 14 août 2010
Holzwege
Chacun suit son propre chemin, mais dans la même forêt. Souvent, il semble que l’un ressemble à l’autre. Mais ce n’est qu’une apparence.
Bûcherons et forestiers s’y connaissent en chemins. Ils savent ce que veut dire : être sur un Holzweg, sur un chemin qui ne mène nulle part.
vendredi 13 août 2010
jeudi 12 août 2010
TA PANTA REI/HANDKE, HéRACLITE ET LE SERVICE DE RéANIMATION
LE MARCHAND : Et toi, mon cher, pourquoi pleures-tu, car je préfère causer avec toi ?
HéRACLITE : Je regarde toutes les choses humaines, ô étranger, comme tristes et lamentables, et rien n’y soit soumis au destin : voilà pourquoi je les prends en pitié, pourquoi je pleure. Le présent me semble bien peu de chose, l’avenir désolant : je vois l’embrasement et la ruine de l’univers : je gémis sur l’instabilité des choses ; tout y flotte comme dans un breuvage en mixture ; amalgame de plaisir et de peine, de science et d’ignorance, de grandeur et de petitesse : le haut et le bas s’y confrondent et alternent dans le jeu du siècle.
(Lucien de Samosate, Les Sectes à l’encan)
J’ai aménagé ma maison dans les apparences. Gilles, le dervishe tourneur
avec les paumes dans les poches de pantalon. Maëlle, la vengeresse
absente. Maya en Briefing et Rebriefing avec Platon à la cave valaisanne.
WE GONNA LOOSE OUR MARBLES BEFORE A WORD IS
SPOKEN. Un vent léger d’ouest. Le hygromètre prometteur. Ca sent la
mer, British Petroleum et le logos. Je me balade dans le Texte de Handke
comme DiCaprio dans les rêves des autres. Des projections ?
Oui, des projections. Hostilité ? Trop tôt pour le dire. Qu’est qui fait
un espace sensible : c’est les bornes. Et les bornes, c’est un acte
arbitraire. Ce n’est pas pour rien qu’il n’y a pas un métro à Genève.
STRANGER, WHEN YOU COME IN THIS TOWN, DON’T YA
DIG.
nous sommes une matière sans qualité
à gilles / The Doors - The end
mercredi 11 août 2010
to souterrainblues
LE CHANT DE L’ENFANCE de Peter Handke
Lorsque l'enfant était enfant, il marchait les bras ballants...
Il voulait que le ruisseau soit une rivière un fleuve et
que cette flaque d'eau soit la mer...
Lorsque l'enfant était enfant, il ne savait pas qu'il était enfant.
Pour lui tout avait une âme,
Et toutes les âmes n'en faisaient qu'une.
Lorsque l'enfant était enfant, il n'avait d'opinion sur rien, il n'avait pas d'habitudes...
Souvent il s'asseyait en tailleur, partait en courant...
Il avait une mèche rebelle
Et ne faisait pas de mines quand on le photographiait...
Lorsque l'enfant était enfant
Vint le temps des questions comme celle ci:
Pourquoi est-ce que je suis moi?
Et pourquoi est-ce que je ne suis pas toi?
Pourquoi est-ce que je suis ici?
Et pourquoi est-ce que je ne suis pas ailleurs?
Quand a commencé le temps?
Et où finit l'espace?
La vie sur le soleil n'est-elle rien d'autre qu'un rêve?
Ce que je vois, ce que j'entends
Ce que je sens
N'est-ce pas simplement l'apparence d'un monde devant le monde?
Est-ce que le mal existe véritablement?
Est-ce qu'il y a des gens qui sont vraiment mauvais?
Comment se fait-il que moi qui suis-moi,
Avant que je devienne, je n'étais pas
Et qu'un jour moi qui suis moi
Je ne serais plus ce moi que je suis..." »
à gilles
LOST IN MYSELF/ÜBER DAS RAUMKONZEPT.
Der Grundgedanke: hinabsteigen in den Untergrund, ein Unterschlupf in dem die Menschen ihr Bild, ihre Reflektion verlieren. Man kann hier an das Höhlengleichnis von Platon denken. Das Bühnenbild kreist um den Gedanken des eingeschlossen seins. Um einen Tunnel. Ort der Gefahr, der Kontamination, des Erstickens, der Enge, der Klaustrophobie, der Schizophrenie... Ein Ort, der Erinnerungen und Imagination provoziert. Ein Ort, fern von der Welt, hinter der Sonne, wo der Blick über die Perspektiven hinauswandert. Ein Ort, an dem wir uns zusammen aufhalten, jeder anders, jeder zur Arbeit gezwungen. Der Ort ist das erste Abenteuer, das die Pforten zur Hölle öffnet. An diesem Ort ist die Ansprache frontal. Die Schauspieler und Zuschauer bewegen sich im Raum, reisen durch den Raum, manchmal wie in einem Wagon. Sie schreiten vorwärts und sie halten an, folgen vielleicht denselben Linien, enden in denselben Ecken und Nischen. Sie umrunden die Welt, sie wiederholen sich, ein infernaler Kreislauf ohne Ausgang, wie bei Sysphos, durchleben immer wieder dasgleiche und endecken Spuren der zeitgenössischen Menschheit. Dieser Raum ist wie ein labyrinthischer Pfad: Er gestattet es herum zu schlendern, sich zu verlieren und sich zu finden. Er verändert unsere Empfindung der Raumzeit.
Der Raum soll ein subversiver, enigmatischer Ort werden. Ein Ort fern von der Welt, der im besonderen die Konzentration auf das Zuhören stimuliert. Die Kräfte, die uns innewohnen, sollen freigesetzt werden. Ein meditativer Ort, welcher dem Zuschauer erlaubt zu reisen, vielleicht wie in einem Traum, hinein in sein inneres und damit ins Innere der Welt. Es gilt einen Raum zu schaffen, wo der Mangel und die Zweifel sich äußern können, ein Raum wo die Toten wieder zum Leben erweckt werden und zu sprechen beginnen. Mit anderen Worten: Im untersten Unten. Von uns selbst und vom Theater.
Lost in myself /