MELTING TOT
samedi 11 décembre 2010
dimanche 28 novembre 2010
lundi 22 novembre 2010
princess nation / drames de princesses
vendredi 19 novembre 2010
mercredi 10 novembre 2010
(...) Nous avions l'air de ne jamais pouvoir être victimes de l’éphémère, on aurait dit qu’il n’y avait pas même un gramme de chair. / Nous étions en quelque sorte : / sans chair, / saines, / oui, / et néanmoins notre chair fut frappée par les coups les plus durs. / Si cela avait été de la chair. / Ainsi le destin frappa sur une toile de sauvetage bien tendue et nous projetait à chaque fois à nouveau vers le haut, / quoi qu’il arrive. / Oui, / le destin nous a remarquées / et puis a fait de nous les prix d’un concours, / jusqu’à la mort / de nos meilleurs côtés. / Depuis, il ne fait que copier sur nous le destin, / jusqu’à la troisième / et quatrième génération. / Il ne sait plus quoi inventer, le destin. / Un roman plein de digression comme pris sur le vif, / non, / nous étions déjà nous mêmes la vie. / C’est en nous qu’on avait pris. / Et pas qu’un peu. / Personne ne s’est gêné. / Personne ne garde sa silhouette, / seules nous la gardons éternellement. / Nous faisons valoir nos talents, / tous ces kilos mais il y en a si peu. / Nous n’avons pas de corps. (...)
La jeune fille et la mort / drames de princesses d'ELFRIEDE JELINEK
jeudi 4 novembre 2010
LA RAGE de Pasolini
mercredi 27 octobre 2010
lundi 25 octobre 2010
mardi 19 octobre 2010
samedi 16 octobre 2010
mardi 12 octobre 2010
lundi 11 octobre 2010
faire l'écrivain
– Je fais l’écrivain.
– Qu’est-ce que c’est que ça ?
– J’écris. J’écris des poésies.
– Et qu’est-ce que c’est que ça ?
– je vais vous expliquer : vous savez bien dans les chansons quand il y a “amour”, plus loin on trouve “jour” et après “Rosalie” et à l’autre ligne “mélancolie”, eh bien ! c’est ça la poésie.
Luc Dietrich, Le Bonheur des tristes
dimanche 10 octobre 2010
to m. and g. and c. r. t. t. d. a. m. j and you
credits : christian lutz
samedi 9 octobre 2010
L'idée de la création ex-nihilo
de l'idée ORIGINALE
l'idée de l'IDEE
alors on dresse les mots PAGE BLANCHE
Ecoutez bien : PAGE - BLANCHE
Il faut de l'imagination, hein, qu'il en faut, de l'imagination
et on ne marchera pas
on ne prendra pas l'autofiction le documentaire ou je ne sais quel astuce pour - hein, parce que bon
Un auteur quand même
l'auteur qui a quelque chose à dire
connaît l'inspiration
L'idée de l'intention
du besoin de raconter
de savoir déjà ce qu'on veut raconter
avant d'écrire
l'idée du plan
un événement sur la ligne, suivi d'un événement suivi d'un événement
tu la tiens, ta logique
l'idée, encore, l'idée du message
qui doit absolument et urgemment être entendu par tes frères et soeurs
qui doit de toi à eux passer en empruntant la voie la plus directe
Un auteur quand même
l'auteur qui a quelque chose à dire
nourrit une intention
L'idée d'une expérience douloureuse
traumatisante
presque impossible à narrer
dont il faut pourtant témoigner
l'idée d'une expérience extraordinaire
une expérience sortant vraiment du pré
des expériences communes
Un auteur quand même
l'auteur qui a quelque chose à dire
a vécu quelque chose
L'idée du sens
car les mots - matière d'accord,
la recherche formelle d'accord,
mais le sens, alors ?
le contenu, bordel ?
dire, c'est agir
vous ne voyez donc pas tout ce vide qu'on veut nous faire prendre pour du plein ?
Un auteur quand même
l'auteur qui a quelque chose à dire
non seulement prend position
mais surtout s'exprime explicitement
l'idée de la douleur
car un auteur quand même
l'auteur qui a quelque chose d'intéressant
à dire
souffre énormément
l'idée de la misère
car l'auteur qui a quelque chose d'intéressant
à dire
fait face soit à la misère
soit à un job alimentaire à la con
pour ensuite avoir quelque chose à raconter
dans le hobby de l'écriture
l'idée de la production
car on ne va quand même pas les subventionner
à rien foutre
ces auteurs
si c'est pour faire de la recherche-texture
si c'est pour produire de l'inutile
autant dire ne rien produire
Un auteur quand même
l'auteur qui est subventionné
pour avoir quelque chose à dire
produit de l'intelligence
employable
mardi 28 septembre 2010
mercredi 22 septembre 2010
temps partiels
Je suis libre à 60%, dit-il.
Je suis mort à 80%, le reste du temps, je le consacre aux loisirs, dit-il.
Je suis amoureux à 60%, dit-il. Le reste du temps je suis marié.
Je suis révolté à 40%, dit-il.
Je suis solidaire à 30%, dit-il. Pour l’instant. Si ça marche, j’aimerais devenir indépendant.
Je serai bientôt solidaire à mon compte, dit-il. Pour l’instant, je garde un 70% d’égoïsme alimentaire.
Je suis à 100% amoureux de ma femme dit-il.
Lorsque j’aurai testé ma nouvelle femme, je m’installerai avec elle à 70%, dit-il. Je passerai à quatre-vingts si je vois que ça tourne.
Je ne regrette jamais rien à 100%, dit-il.
Je suis un amoureux à la retraite, dit-il.
Je suis un révolté en stage, dit-il.
Je suis un intégriste en formation continue, dit-il.
Je suis vivant en amateur, dit-il.
Je consacre un 20% au foyer, dit-il.
Elle a gardé un 20%, dit-il.
Je fais un cinquante à côté, dit-il.
Je suis content à 50%, à côté de ça je fais un stage pour m’insérer.
Mon rêve aurait été de devenir un passionné professionnel, dit-il. Pour payer mon loyer, je fais le mou à 70% et le reste du temps, je me passionne.
jeudi 16 septembre 2010
pour la ZONE d'ECRITURE / the miracle is love
Tout commence en 1967, lorsqu’elle débarque à Brooklyn, âgée de 20 ans et sans un dollar en poche. Elle commence par faire la connaissance de Robert Mapplethorpe, tombe amoureuse de lui et ratisse en sa compagnie les milieux culturels de New York. Ils s’installent au Chelsea Hotel, comme beaucoup d’autres artistes de la beat generation : Janis Joplin, Allen Ginsberg, Sam Shepard ou Tom Verlaine.
Dans les années soixante-dix, Patti Smith est l’une des rockeuses au style le plus prégnant, et Robert Mapplethorpe devient un photographe de renommée internationale. Au-delà même de leur séparation dans le privé, ils resteront étroitement attachés l’un à l’autre, jusqu’à la mort de Robert en 1989. « Just Kids » est une émouvante histoire d’amour, la peinture d’une époque exaltante - le texte sera publié en octobre en version française !
L'esprit du terrorisme
mercredi 15 septembre 2010
HAMLETLOUNGE
lundi 13 septembre 2010
Wiedererscheinung
Wenn word plötzlich abstürzt
Mach es wieder auf
Öffne word wieder
Und was siehst du da ?
Statt eine wiederhergestellte Datei
erscheint im Fenster eine Lazarus - genannte Datei
dimanche 12 septembre 2010
jeudi 9 septembre 2010
recyclage
Entre ses mains rien ne se perdrait, pas une molécule.
L’écrivain qui à sa pâte incorporerait toutes les saletés du plan de cuisine.
L’écrivain qui n’aurait plus qu’un mot : Recyclage.
Le reste du reste du reste.
À diviser toujours l’impossible reste à résoudre.
Le premier emporte-pièce en forme de pièce de théâtre.
Le deuxième emporte-pièce en forme de roman.
Le troisième emporte-pièce, panoplie de petite prose.
Il découpe il découpe, mais c’est plus fort que lui : il ne veut pas se débarrasser des déchets. Lorsque du reste de pâte plus un roman, plus une pièce de théâtre ne peut être emportée entière, il ramasse tout, met en boule et recommence.
Jusqu'à ce que le reste, sous le rouleau à pâte, soit devenu trop petit pour le plus petit des emporte-pièce.
Alors il ramasse amoureusement la pâte intersticiaire.
Il la prend entre ses doigts et la nomme : « monologue du déchet intime »
mercredi 8 septembre 2010
"After Howl" de Sofie Kokaj
mardi 7 septembre 2010
lundi 6 septembre 2010
dimanche 5 septembre 2010
to rudy
Silence and then voice
Music and writing, words
Memories, memories way back.
mercredi 1 septembre 2010
t.s.eliot 1922
'My nerves are bad to-night. Yes, bad. Stay with me. | |
'Speak to me. Why do you never speak? Speak. | |
'What are you thinking of? What thinking? What? | |
'I never know what you are thinking. Think.' | |
I think we are in rats' alley | 115 |
Where the dead men lost their bones. | |
'What is that noise?' | |
The wind under the door. | |
'What is that noise now? What is the wind doing?' | |
Nothing again nothing. | 120 |
'Do | |
'You know nothing? Do you see nothing? Do you remember | |
'Nothing?' | |
I remember | |
Those are pearls that were his eyes. | 125 |
'Are you alive, or not? Is there nothing in your head?' |
dimanche 29 août 2010
OUTRAGE
samedi 28 août 2010
peter handke, PAR LES VILLAGES
jeudi 26 août 2010
AUFBRUCH BEI MORGENGRAUEN
Für Toinette
Ich vertraue, ich baue, auf deinen
Betrug Betrüg mich encore et encore
Verabscheust du mich, so sei mir ewig treu
Liebst du mich, so zerreisse jeden Vertrag
Giftiger noch als die Tinte ist jede
Unterschrift Sei meine Komplizin im
Grossen Gegenbetrug In jedem Betrug
Schlummert ein anderer Lebensentwurf
In jeder Ordnung der Tod In dem wir
Uns betrügen, könnte etwas aus uns
Werden
mercredi 25 août 2010
DER STOISCHE AUFTRAGSMÖRDER
Ich möchte ehrlich sein mit dir/Oder, um ehrlicher zu sein/Ich möchte versuchen, ehrlich zu sein mit dir/Keiner weiß, wer hier spricht/Wer ist ich?/Über sich/Wollen viele nichts wissen/FOR GOOD REASONS/Für sich sprechen, wo es kein für sich gibt/Sehnsucht nach Einheit in einer Welt der Differenz/Keine Identität, nur Identifikation/Wenn das Unbewusste wirklich wie eine Sprache strukturiert ist, dann ist Sprache die einzige Fähre zu den versteckten Arealen/Und der Satz „Hab keine Angst“ der mutigste aller Sätze/Geflüstert
Vidé première poubelle de la Zone d'écriture
d'une salle éblouissante
sort tout doucement au bras
d'une fille en robe blanche
d'une fille éblouissante
un sac en robe de bras
sort noir d'ordures
et fuit
doucement la salle blanche
d'un sac sort doucement
une fille en robe d'ordures
au bras éblouissant
D'ordures et salles de bras
sort sac une fille blanche
et fuit tout doucement
la robe éblouissante
mardi 24 août 2010
lundi 23 août 2010
stepping into the "zone d'écriture"
highly disturbed and distracted
dimanche 22 août 2010
samedi 21 août 2010
vendredi 20 août 2010
en provenance de la zone d'écriture
jeudi 19 août 2010
mardi 17 août 2010
CELLULE
Traversé.
Le bouleau qu’elle y trouve, très doucement elle en détache un morceau. C’est ce morceau d'écorce qu’elle s’efforce d’observer.
LE POIDS DU MONDE / Peter Handke
Écrit après La Perte de l'image, Souterrainblues s'entend comme l'écho d'un coup de pied jubilatoire dans une porte de saloon. Il s'agirait de jeter dehors tout ce qui envahit d'images aveuglantes l'intériorité des individus.
Face à l'excès d'images extérieures déversées par le médiatique, l'être humain a perdu les images intimes qui le faisaient vibrer. Pour Handke, elles sont "le sens des sens", celui dont la perte ressemble à une condamnation à mort, celui qu'il faut reconquérir. Lorsqu'il en est dépouillé, l'être humain devient une coquille vide que l'on remplit, pour son malheur et sans qu'il résiste, d'images factices, préformatées. "La perte des images est la plus douloureuse des pertes — Elle est synonyme de perte du monde. Elle signifie : il n'y a plus d'unité, de configuration".
d'après Eryck de Rubercy
Les "Éblouissements" de Peter Handke
samedi 14 août 2010
Holzwege
Chacun suit son propre chemin, mais dans la même forêt. Souvent, il semble que l’un ressemble à l’autre. Mais ce n’est qu’une apparence.
Bûcherons et forestiers s’y connaissent en chemins. Ils savent ce que veut dire : être sur un Holzweg, sur un chemin qui ne mène nulle part.
vendredi 13 août 2010
jeudi 12 août 2010
TA PANTA REI/HANDKE, HéRACLITE ET LE SERVICE DE RéANIMATION
LE MARCHAND : Et toi, mon cher, pourquoi pleures-tu, car je préfère causer avec toi ?
HéRACLITE : Je regarde toutes les choses humaines, ô étranger, comme tristes et lamentables, et rien n’y soit soumis au destin : voilà pourquoi je les prends en pitié, pourquoi je pleure. Le présent me semble bien peu de chose, l’avenir désolant : je vois l’embrasement et la ruine de l’univers : je gémis sur l’instabilité des choses ; tout y flotte comme dans un breuvage en mixture ; amalgame de plaisir et de peine, de science et d’ignorance, de grandeur et de petitesse : le haut et le bas s’y confrondent et alternent dans le jeu du siècle.
(Lucien de Samosate, Les Sectes à l’encan)
J’ai aménagé ma maison dans les apparences. Gilles, le dervishe tourneur
avec les paumes dans les poches de pantalon. Maëlle, la vengeresse
absente. Maya en Briefing et Rebriefing avec Platon à la cave valaisanne.
WE GONNA LOOSE OUR MARBLES BEFORE A WORD IS
SPOKEN. Un vent léger d’ouest. Le hygromètre prometteur. Ca sent la
mer, British Petroleum et le logos. Je me balade dans le Texte de Handke
comme DiCaprio dans les rêves des autres. Des projections ?
Oui, des projections. Hostilité ? Trop tôt pour le dire. Qu’est qui fait
un espace sensible : c’est les bornes. Et les bornes, c’est un acte
arbitraire. Ce n’est pas pour rien qu’il n’y a pas un métro à Genève.
STRANGER, WHEN YOU COME IN THIS TOWN, DON’T YA
DIG.